Cet article de blog détaillé a pour vocation de présenter, étoffer et étendre le processus de rédaction utilisé pour rédiger un article optimisé pour . Il discute également l’utilisation de l’intelligence artificielle AI.
Spécialiste SEO et consultante, je remarque parfois la surprise de ma clientèle en ce qui concerne le référencement naturel (SEO). Pratique en constante évolution, il est naturel d’avoir des doutes et des interrogations, en particulier si c’est la première fois que vous me mandatez. Par cet article, j’espère clarifier les attentes et contribuer à une communication transparente. Vous découvrirez ici les étapes clés que je réalise pour livrer un article optimisé pour les moteurs de recherche (aussi appelé référencement naturel).
La création de contenu ne se limite pas à l’écriture. Elle implique de multiples tâches comme la recherche, l’édition et la sélection de ressources supplémentaires. Cet article décrit ces étapes qui me permettent de créer un article optimisé pour être trouvé via les moteurs de recherche. Je discute également l’utilisation de l’intelligence artificielle pour faciliter et rendre plus rapide quelques étapes du processus. En ce sens, cet article complète ma Charte d’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans le travail SEO et rédaction web.
Procédure standard (SOP) pour la rédaction d’un article:
Je qualifie les étapes décrites dans cet article de SOP pour la rédaction d’un article: Standard Operational Procedure. Il s’agit du processus standard que je suis pour assurer la qualité de mon livrable.
Optimisation pour les moteurs de recherche pour un contenu textuel (on-page SEO)
Démarrons avec les points clés d’un article performant. Pour donner des résultats optimaux, le contenu textuel doit:
- être accessible au robots crawlers: il s’agit de vérifier le template de page sur lequel l’article sera publié. Par exemple: est-ce que tous les éléments seront facilement accessibles? Vérifier en particulier l’utilisation de JavaScript. Tout contenu qui ne fait pas partie du html de la page et attend une action utilisateur pour être disponible est potentiellement invisible à un robot crawler. Vérifier avec un plugin (voir l’article les outils SEO) ou vérifier le ‘rendered html’ via la Google Search Console ou regarder le contenu texte via la fonctionnalité ‘Inspecter’ (clic droite). Ou encore: les éléments qui ne se rapportent pas au contenu textuel de la page sont-ils écartés? Le contenu doit être pertinent et cohérent. Exemple: Il ne doit pas y avoir de marquage html relatifs à la titraille dans le footers ou la sidebar.
- répondre à une intention de recherche de manière correcte, complète, unique et utile. Globalement, on préfère les articles longs, 2000 mots minimum, basé sur l’expertise interne de l’entreprise.
- utiliser les leviers du on page seo: sélection du mot clé principal, du mot clé secondaire, lien internes et externe, titraille, ressources/assets optimisé, etc.
- permettre un passage à l’action facilité vers une page à intention commerciale (page produit ou service)
Idéalement, le site internet témoigne d’une certaine autorité dans le thème discuté dans l’article optimisé. Cette autorité se réalise par exemple via d’autres articles qui traitent d’un sujet connexe, de mentions sur d’autres supports (sites web, réseau sociaux).
Compréhension de l’entreprise
Démarrer un projet requiert de comprendre l’activité de l’entreprise, ses objectifs, sa concurrence et son public. Je complète ce que l’entreprise m’explique à propos de son fonctionnement, ses valeurs, son image de marque, son marché etc. et de sa clientèle avec mes recherches.
Première étape: identification de l’intention de recherche et du champs sémantique
Pour identifier l’intention de recherche, je procède à une recherche manuelle via une page incognito localisée dans la zone géographique ciblée par l’entreprise. Si nécessaire, il s’agit d’utiliser un VPN. À partir de quelques mots clés de base, je prends en capture d’écran les suggestions de Google lorsque je dactylographie. Puis les premiers résultats, le type de rich snippets disponibles, les questions fréquentes, les recherches associées. Tout ce qui figure sur une page de résultats de recherche et les suggestions proposées par Google fournissent des informations au sujet de ‘comment l’information et les besoins sont structurés dans l’esprit du public cible’. J’apprécie cette étape pour son côté sociologique. Je répète la recherche manuelle sur Google avec plusieurs mots clés associés. Je constitue un dossier de capture d’écran. Je note dans une feuille Google Sheet, type excel, chaque mot clé que je teste en recherche incognito.
Il m’arrive d’approfondir la recherche sur des forums ou des réseaux sociaux pour comprendre les questions et les difficultés de l’audience (exemple Reddit, réseaux sociaux). Je cherche à savoir sous quelle forme le public consomme des contenus liés à ce thème.
Je complète la recherche qualitative par des données quantitatives via Ahrefs. Je regarde les matching keywords, les questions fréquentes. S’il n’y a pas assez de résultats visibles pour la Suisse (le volume passe sous le radar Ahrefs car en cas de situation dite ‘de niche’) je regarde dans un autre pays francophone ou en allemand en Suisse.
Je compare ensuite le contenu des sites qui rankent sur les mots clés que je souhaite cibler. J’examine les sites affichés par Ahrefs et ceux visibles dans mes recherches en incognito. Quels types de contenu y a-t-il sur ces pages? Est-ce que l’intention de recherche est similaire à celle que je vise? Comment faire mieux que la concurrence? Je prends note de mes comparaisons avec la concurrence dans un document Excel.
Les étapes un et deux peuvent être faites en parallèle. Il m’arrive de commencer par l’étape 2 ‘recherche de mots clés’ pour évaluer le potentiel de trafic qu’il est possible de capter. Cela dépend du brief que je reçois de la part de ma client-e.
Deuxième étape: sélection des mots clés
A l’issue de l’analyse de l’intention de recherche, j’ai déjà une liste de mots clés intéressants. Il s’agit maintenant d’évaluer le potentiel de de trafic de ces mots clés. J’exporte de Ahrefs pour chaque mot clé, entre autres, le volume de recherche mensuel pour la Suisse et la difficulté à ranker.
Si l’entreprise investit dans des annonces, de type GoogleAds, j’inclue les mots clés ciblés par les annonces. Je recherche le potentiel des mots clés pour lesquels l’entreprise paie. Rendre l’entreprise visible sans payer pour chaque clic est une stratégie gagnante.. En ce sens, SEO et SEO se complètent et travaillent ensemble.
Pour la rédaction de l’article, j’organise les mots clés en ‘principal’ et ‘prioritaire’. Le résultat de cette étape est une sélection hiérarchisée de mots clés avec volume de recherche et keyword difficulty.
Troisième étape: la préparation du content brief et de l’outline/la structure de l’article
Un content brief ou (brief de contenu ou brief de rédaction) contient des informations pertinentes et complètes au sujet de la stratégie et l’image de marque de l’entreprise, la stratégie de l’article et des exigences SEO (tant au niveau de la rédaction que du contenu.
Aussitôt que possible, j’écrirai un article détaillé au sujet du content brief. En attendant, regardez cette conférence ou j’interviens pour discuter mon processus de rédaction. J’explique le contenu d’un content brief: Isaline Muelhauser à Turn Digi.
En plus d’un content brief, je livre parfois la structure de l’article ou squelette de l’article (ou content outline). La structure de l’article propose les types de contenu, les titres et organise les informations dans des paragraphes.
Si le livrable d’un mandat SEO est un content brief, mon mandat s’arrête ici. Par exemple, certaines entreprises bénéficient d’équipe de rédaction interne mais pas de spécialiste SEO. Dans ce cas je fournirai les content brief à l’équipe de rédaction interne qui se chargera de la rédaction. Je ferai une relecture des articles, sous forme de coaching SEO. Cela permet à une équipe de rédaction de se former en SEO.
Si le livrable de mon mandat SEO inclut la rédaction de l’article. Je préfère faire valider le brief du contenu et le squelette de l’article avant de rédiger. Cela permet de gagner un temps précieux en relecture et en aller-retour de correction au moment de la livraison de l’article. Après validation, la rédaction adéquate de l’article devient une formalité, en particulier si l’entreprise a une charte éditoriale claire.
Quatrième étape: la recherche de contenu
Pour acquérir le contenu nécessaire à la rédaction, j’effectue des interviews pour mettre en valeur le savoir-faire interne à l’entreprise. Je complète les interviews avec du fact checking: des recherches via des sources sûres.
Exemples de sources sûres
Par exemple dans le cas d’articles au sujet de la mobilité automobile, en complément des interviews, des communiqués de presse des marques automobiles, de la faîtière automobile ou des informations de l’office fédéral de la statistique ou de l’office des routes ou du SAN font office de sources sûres.
La préparation de l’interview
Sur la base du squelette de l’article, je rédige les questions que je poserai durant l’interview. Il s’agit de questions de type vérification d’information telle que ‘est-il correct que…’ ou une demande d’opinion ‘compte tenu de xyz, quel est votre conseil?’ ou ‘nous avons vu dans la presse que xyz, quel est votre avis?’ ou encore des questions ouvertes formulées avec ‘pourquoi’ ou ‘comment’.
Habituellement, je transmets les questions à mes interlocutrices et interlocuteurs. Cela leur permet de se préparer, de récolter des informations ou des documents pertinents.
Le déroulement de l’interview
J’enregistre l’interview avec un micro BlueYéti à l’aide du logiciel Descript en version payante. Descript enregistre exclusivement la voix. Avec un set up de langue approprié, Descript retranscrit l’interview en français lorsqu’elle est terminée. Descript est un logiciel sous licence qui est inclus dans mon tarif horaire.
Si l’interview est en vidéo ou à distance, j’utilise Riverside, qui est un logiciel de podcast. La fonctionnalité de transcription de riverside est sous licence.
La qualité et l’utilisation du transcript
J’utilise une transcription pour éviter de prendre des notes pendant une interview. Je préfère me concentrer sur la personne qui parle, et les questions optimales pour obtenir le contenu utile que sur ma prise de notes. Il n’est pas possible d’utiliser la transcription d’une interview ou d’un atelier sans travail d’édition. Même les transcriptions d’un meetup SEOnerdSwitzerland que j’organise sont manuellement retravaillée. Même si la transcription demande un travail d’édition, de mon point de vue, cette étape est largement facilité grâce à des logiciels tels que Descript ou Riverside.
La qualité et l’utilisation du transcript dépend, en partie, de la qualité de l’enregistrement et donc du micro utilisé par la personne interviewée. C’est pourquoi habituellement, je préfère faire une interview en personne où j’amène mon propre matériel.
La qualité et l’utilisabilité de la transcription dépend également de l’expression orale de la personne interviewée et de son accent. Par exemple, le transcript d’une personne qui aura suivi une formation média ou qui a l’habitude de parler en public, contiendra – peut-être – plus de phrases complètes et moins de mots de liaison inutile au contenu.
Pour une personne qui n’a pas l’habitude de s’exprimer par oral – le transcription sera difficile à utiliser. En outre, plus une personne a un accent, par exemple un accent anglais qui s’éloigne de l’accent BBC, plus la transcription contiendra des erreurs. Le logiciel est entraîné sur des versions de langues finalement peu parlées dans la vie quotidienne.
Cinquième étape la rédaction
Sur la base du squelette de l’article, je place les extraits de la transcription de l’interview et les faits ou références utiles. Je reformule selon le niveau de langage et la charte éditoriale demandée par l’entreprise pour laquelle je travaille.
Pour une expérience de lecture optimale sur un écran, j’applique les principes de rédaction web: j’adopte un ton appelé ‘conversationnel’. Il s’agit d’un discours écrit qui se rapproche de l’oral.
Je préfère écrire aussitôt que les interviews sont effectuées. Mon livrable est optimal quand un minimum de temps s’écoule entre la validation du squelette, les interviews et le premier jet du texte. Il est plus facile d’améliorer un texte existant, une fois qu’il a déjà fourni des premiers résultats quantifiables plutôt que d’essayer de faire un texte parfait du premier coup.
Sixième étape: dernière touche d’optimisation sur la page et pour les conversions
Sur la base d’une check-list, je vérifie que le texte suit les bonnes pratiques que l’on appelle d’optimisation pour les moteurs de recherche sur la page (on page SEO). Je prête une attention particulière aux liens internes et aux appels à l’action (Call to Action).
Utilisation l’intelligence artificielle
La création de contenu ne se limitant pas à la rédaction, il est possible d’utiliser l’intelligence artificielle pour faciliter l’un ou l’autre étape pour gagner du temps, du confort ou améliorer le contenu. De mon côté, dans le cadre de la rédaction d’articles, j’apprécie la transcription des interviews, j’utilise aussi ChatGPT pour tester des idées de titres. Pour certains projets, il m’est arrivé d’utiliser ReWord. J’ai apprécié ses fonctionnalités de suggestion de contenu supplémentaire pour les articles existants.
Chaque outil d’intelligence artificielle a ses avantages et ses limitations. Cela prend du temps de tester un outil, d’entraînement (éventuellement) son algorithme pour avoir des résultats pertinents pour un projet donné ou un type d’activité donnée. La plupart des outils sont payants. En plus de l’investissement temps pour les utiliser correctement, il est nécessaire de payer l’abonnement (certains outils offrent des durées limitées gratuites).
De mon point de vue, en dehors de l’aspect ludique de tester un outil, il doit pouvoir être utilisé à large échelle pour justifier l’investissement nécessaire à une utilisation efficiente et adéquate.
Bon à savoir: Vous trouverez plus d’information au sujet de l’utilisation de ReWord et des aspect éthiques et de protection des données dans cette interview avec Majestic : Utilise AI to save you time with your content creation
Exemple d’utilisation de ChatGPT pour un titre
Le titre de l’article que vous êtes en train de lire était trop long: “Rédiger un article optimisé pour les moteurs de recherches (SEO) sur la base d’une interview”. J’ai utilisé ChatGPT pour générer des options de titres. Sans choisir mot pour mot un titre proposé par ChatGPT, les options proposées m’ont permis de trouver un titre convenable rapidement.
L’essentiel à retenir
Ecrire un article optimisé pour les moteurs de recherche = écrire un article parfaitement optimisé pour des humains faisant partie de votre public cible.
Un moteur de recherche est un algorithme entraîné de manière perpétuelle par des actions humaines. Par définition, un moteur de recherche n’est que le reflet des cerveaux humains, de leur manière de chercher et de concevoir une thématique. Souvent lors de discussion au sujet d’optimisation pour les moteurs de recherche, nous oublions que nous entraînons l’algorithme.
Des informations utiles, complètes, uniques et de qualité sont l’un des composants essentiels de l’optimisation pour les moteurs de recherche et de la relation entre une marque et son public. La rédaction optimisée pour les moteurs de recherche sert à répondre adéquatement à des humains qui ont des préoccupations et des préférences. Elle touche autant le fond d’un article que la forme d’un article.
Dans le but de partager mon processus, je l’ai formalisé. Habituellement, j’écris plus d’un article pour une marque, une partie de la recherche décrite ici peut servir pour plusieurs articles. Le processus décrit ici s’adapte au travail à effectuer.