Avant de vous lancer, c’est bien de prendre le temps de s’interroger pour savoir ce qui va jouer entre votre faveur et quels seront vos défis. Dans cet épisode, Isaline partage des exemples de ce qui a a représenté des freins et ce qui étaient des soutiens au début de son activités d’indépendante en Suisse Romande.
Le Podcast Je me mets à mon compte en Suisse Romande-en bref
Le Podcast je me mets à mon compte en Suisse Romande est le seul podcast qui vous parle en 12 courts épisodes des étapes incontournables pour vous mettre à votre compte en Suisse romande. J’ai fait ce podcast parce qu’on me pose beaucoup de question sur la vie à son compte. Beaucoup de gens ont envie de se lancer, mais les informations fiables sont parfois difficiles à trouver. Avec ce podcast, j’espère vous donner des informations fiables et vous donner l’élan de vous lancer.
Les 12 épisodes du podcast Je me mets à mon compte en Suisse Romande sont disponibles sur toutes les plateformes de podcasts et pour vous qui préférez lire, vous trouverez les transcriptions des podcasts sur pilea.ch (ici même).
Commencez par le premier épisode qui vous explique à quoi vous pouvez vous attendre en écoutant ce podcast: Nouveau Podcast: De Quoi Ça Parle?
Retrouvez tous les épisodes et les transcripts à lire (dans chaque article de blog, j’ai ajouté tout un tas de lien utiles vers des ressources supplémentaires): Le podcast Indépendance Day – Je me mets à mon compte en Suisse Romande.
#2 Avant de se lancer: défis et soutiens
Avant de vous lancer, c’est bien de prendre le temps de s’interroger pour savoir ce qui va jouer entre votre faveur et quel seront vos défis.
Transcription
Bonjour, c’est Isaline du podcast Je me mets à mon compte en Suisse Romande. Bienvenue dans ce nouvel épisode où on va aborder les questions, les choses auxquelles il faut penser avant de se lancer. Donc, c’est un podcast qui est ciblé pour vous qui souhaitez vous mettre à votre compte en tant qu’entreprise individuelle en Suisse Romande.
Faire un état des lieux réaliste de sa situation
Première chose qui m’a aidé quand j’ai voulu me mettre à mon compte, c’est d’analyser avant même que je me mette à mon compte quand j’étais alors encore employée et que je pensais à cette idée, c’est de réfléchir à la question : Quels sont mes freins et quels sont mes soutiens ? C’est important de lister ce qui va jouer en ma faveur dans ce départ, cette activité de raison individuelle et qu’est-ce qui sera plutôt un frein, ou alors une chose que je dois absolument prendre en considération.
Votre situation financière peut être un frein à votre envie de devenir indépendante·e
Pour vous donner un exemple, la situation financière, peut bien entendu être totalement un frein comme un soutien. Donc, il faut bien réfléchir quelles sont nos obligations en tant que personne par exemple, comment est-ce qu’on va pouvoir gérer le flux de cash en tant que raison individuelle qui est complètement différente que quand on est employé ou on a un salaire qui arrive à la fin du mois.
Quelles sont les choses auxquelles vous pouvez renoncer?
Par exemple, on peut se demander : Moi dans ma vie quotidienne, quelles sont les choses auxquelles je peux renoncer et quelles sont les choses auxquelles je ne peux pas renoncer ? Par exemple, si on a des dettes à rembourser ou si on soutient quelqu’un financièrement, c’est des choses qui sont incontournables et c’est bien de faire vraiment un très bon point sur ses forces et ses faiblesses d’un point de vue financier, et puis aussi un peu d’un point de vue personnel. Par exemple, au moment où on va se mettre à son compte, quelles sont les choses qui vont jouer en notre faveur ? Par exemple, moi, j’avais travaillé pour une agence donc, j’avais un petit peu déjà l’idée de qu’est-ce que c’est de vendre un service, quelle est la méthodologie. Si on veut soi-même, devenir consultant et qu’on n’a jamais vendu quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de parler d’argent, on peut noter ça dans les défis et se dire Ok, ça ce n’est pas un frein, c’est plutôt un défi. C’est une chose que je ne sais pas encore faire, que je vais devoir apprendre. Du coup, le premier conseil, c’est vraiment de faire un état des lieux hyper réaliste de sa situation personnelle et de sa situation professionnelle pour comprendre qu’est-ce qu’on va pouvoir utiliser et qu’est-ce qu’on va devoir apprendre.
La sécurité financière avec des cashflow saisonniers
De mon point de vue, la sécurité financière pour moi par exemple, c’était un frein dans le sens où il fallait que j’ai un sentiment de sécurité d’un point de vue financier.
Au début, cette histoire de saisonnalité, les cashflow, et puis cette histoire de ne pas recevoir mon salaire, pour moi, c’était quelque chose qui était synonyme d’anxiété. Par exemple, ce qui m’a beaucoup servi, c’est d’être très au clair sur ma situation financière, comment je pouvais vivre en ayant des factures qui sont décalées. Parce qu’on a toujours finalement des gens qui nous doivent de l’argent quand on est consultant, parce qu’on fait un travail, on envoie une facture. Pour moi c’était très important de mettre vraiment au net ma situation financière. Combien j’ai d’argent, combien de temps je peux vivre, si je ne gagne pas d’argent et quelles sont les choses dont je peux me passer pour me dire, mais en fait, à quel point est-ce que je suis en sécurité, pour me rendre compte, que tout va bien et je peux dormir la nuit.
Avez-vous le droit d’exercer? La clause de non-compétitivité
Une autre chose qui est vraiment très importante c’est le droit d’exercer vis-à-vis de son ancienne entreprise. Il faut savoir qu’il y a des contrats qui contiennent des clauses de non compétitivité. Donc, ça c’est une chose vraiment très importante, c’est de vérifier, de relire votre contrat et de savoir est-ce que vous avez le droit vis-à-vis d’ancien employeur, est-ce que vous avez le droit d’exercer dans le service que vous voulez vendre. Donc, ça c’est vraiment important. Pour moi ça m’a beaucoup servi aussi de savoir, de prendre conseil et de savoir mon contrat c’est bon et voire même d’en parler avec votre entreprise. Votre projet n’a pas nécessairement besoin d’être secret. Au contraire, si vous partagez votre projet, vous allez peut-être réaliser que vous avez des gens autour de vous qui sont disponibles à vous soutenir ou à vous aider.
Pour moi cette question d’avoir la certitude d’être légalement correct c’était très important. Donc, regardez votre contrat, regardez votre situation financière et puis faites un bilan vraiment d’état des lieux de qu’est-ce que vous pouvez faire, qu’est ce qui va être simple pour vous et qu’est ce qui va être difficile pour vous.
Les inconvénients d’être indépendant·e vous conviendront-ils?
En fait, la situation de travailler comme une raison individuelle, je ne dirais pas que c’est parfait. Il n’y a aucune situation qui est parfaite, mais il y a plutôt une situation avec des avantages et des inconvénients qui peuvent nous convenir plus ou moins selon notre personnalité, et selon aussi la phase de la vie dans laquelle on se trouve.
Donc, c’est bien d’être conscient, de savoir ça c’est une phase de vie où je peux prendre peut-être ce risque de ne pas avoir un salaire fixe qui tombe à la fin du mois. Je pense aussi qu’il n’y a aucune honte à tester pour savoir si ça nous convient ou à le faire quelques années et à changer. On peut très bien se donner une sorte de moment de test avec des milestones on dit en anglais, mais avec des objectifs et se dire, les trois premiers mois, j’essaie de faire ça et si je n’arrive pas à atteindre cet objectif, je fais le point et j’essaie de savoir ce que je peux changer ou bien je passe à autre chose. Donc, ça c’est hyper important.
Pas de chômage pour les indépendant·es
Une autre chose au niveau du chômage, si vous êtes au chômage, évidemment, vous devez suivre les directives du chômage. Il faut savoir que lancer son entreprise en raison individuelle en tout cas, pour moi, ce n’était pas considéré comme une recherche d’emploi, la recherche de clients. En fait, ça ne fonctionnait pas au niveau du chômage et puis, si vous vous lancez en tant que raison individuelle, vous perdez aussi votre droit au chômage. Donc ça, c’est aussi quelque chose à prendre en compte parce qu’on ne le sait pas forcément. En tout cas moi, j’ai posé des questions et j’ai lu plein de petits caractères pour comprendre exactement dans quelle situation j’étais.
Le devoir et la responsabilité de TOUTES les décisions
Voilà, je pense que c’est les choses qui sont principales avant de se lancer. Peut-être, encore une chose. Pendant la première année ce qui était vraiment difficile pour moi, c’est que j’avais l’impression que je n’avais pas le droit dans le sens, j’avais l’impression que je n’avais pas le droit de choisir ou de prendre ma propre décision, parce que finalement, j’étais élevée avec une idée de on est reconnaissant de ce qu’on a et on se tait, on est reconnaissant d’avoir un travail, on fait son travail du mieux qu’on peut. Puis, au cours de mon développement, je me suis rendue compte que cette philosophie de vie, je ne m’y retrouvais pas. Plus ou moins maladroitement, j’ai essayé de m’en défaire. Du coup, j’ai réussi à lancer mon entreprise en tant que raison individuelle, mais j’ai dû un peu me battre avec cette idée, parce qu’en fait, je n’osais pas dire ah, c’est comme ça que j’aimerais que se fasse les choses. Finalement, je pense qu’on peut tout à fait être une entreprise qui fonctionne de manière légalement correcte mais à son image. On n’est pas obligé de tout faire comme les autres.
Savoir ce qui fonctionne pour vous (pas forcément la même chose que ce qui fonctionne pour moi)
Il y a des choses qui fonctionnent pour certaines personnes. Il y a des choses qui ne fonctionnent pas pour d’autres personnes. Je pense que si on se retrouve pas dans une idée très bling bling, il y a des tas de sortes de manières de créer son entreprise, et tant que c’est poli et légalement correct, on a tout à fait le droit de prendre ses propres décisions et de dire : voici comment le projet se déroulerait au mieux. Donc, c’est vraiment une question de bien communiquer les choses bien et je pense aussi typiquement pour moi, ça, c’était un frein très personnel dans lequel vous vous retrouvez ou pas, mais vous pouvez peut-être avoir un autre frein que vous ne connaissez pas encore. Moi, je fais la maline aujourd’hui parce que j’ai compris ce qui s’était passé et ce qui m’avait retenu, mais sur le moment, c’était difficile à vivre parce que je ne comprenais pas vraiment. J’avais une sorte de décalage entre ce que j’essayais de faire et ce que mon subconscient me disait : « Non, tu ne peux pas faire ça, ce n’est pas bien » et quelque part qui m’empêchait de le faire. Je pense qu’il y a vraiment quelque chose à propos de sa philosophie de vie qui peut être un effet de frein à la création de son entreprise. J’aimerais vraiment que ça ne le soit pas et j’aimerais vraiment que tout le monde se dise : « Mais bien sûr que j’ai le droit de faire ça et bien sûr que j’ai le droit de dire comment ce serait le mieux un projet ou quelle serait la situation idéale ». Mais peut-être que vous avez une chose ou l’autre, vous de votre côté, vous vous rendez compte qu’il y a une ou deux choses sur lesquelles on va devoir travailler, parce que c’est un vrai changement de perspective sur la vie, le fait d’être à son compte et c’est un vrai changement de rythme.
Tout change dans la vie et pour moi finalement, ça m’a aidé à un moment de me dire « Ok, j’accepte tous ces changements et même ceux que je n’ai pas vu venir ».
Voilà, Je pense que j’ai fait le tour pour ce premier épisode des questions à se poser et cet état des lieux à faire avant de se lancer. Évidemment, comme habituellement la transcription de ce podcast, je la mets par écrit et à disposition sur mon site internet PILEA.ch. Je vais mettre des liens utiles si j’en vois quelques-uns qui m’ont aidé dans mes lectures ou des méthodes qui m’ont aidé.
J’espère que ça vous a plu et je me réjouis de vous voir au prochain podcast. À bientôt