La vie d’entrepreneur solo vous fait rêvez? Je partage ici les aspects moins marrants, mais à connaître quand même dont personne ne parle. Vous trouvez ici des infos, la transcription du podcast et des liens utiles.
Vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenue! Dans ce podcast, je partage les aspects moins marrants mais tout aussi important dont personne ne parle, c’est à dire:
- est-ce qu’il y a une recette miracle pour que ‘ça marche’? Quel est le secret des gens qui idéalisent ‘la vie d’entrepreneur’?
- pourquoi la rigueur et la discipline sont des atouts dans ma vie de consultante (c’est ce que j’appelle la mentalité d’athlète)
- la ‘vraie part’ de l’administratif dans la vie,
- les prises de décision et la charge mentale,
- le nouveau rythme, c’est bien ou c’est pas bien?
- la liberté qui veut aussi dire la responsabilité.
Je vous avertis sincèrement, aucun de ces sujets n’est vraiment amusant. Cet épisode ne fera rêver personne – ça tombe bien, je ne suis pas là pour vous convaincre, mais je suis là pour que vous soyez avertie. Comme dirait ma maman, on est toujours plus malin après-coup ou quand on est averti. D’ailleurs il y a un un dicton: une personne avertie en vaut deux.
Comme habituellement, je profite de cet article de blog pour vous rappeler le site web de la Confédération qui liste les avantages et les inconvénients d’une raison individuelle et il y a aussi une page qui vous explique comment fonder l’entreprise: Entreprise individuelle: pour se lancer en solo. Je vous encourage fortement à lire les informations que vous trouvez sur le site web de la Confédération: elles sont absolument fiables et complètes. C’est vrai que le langage n’est pas toujours très sympa à lire (ça reste formel et pas hyper accessible) mais tous les autres site web qui sont visibles sur Google ne sont que des copies de ce que vous pourrez trouver sur le site de la Confédération (et sur certains sites j’ai vu des erreurs alors fiez-vous à la Confédération).
Le Podcast Je me mets à mon compte en Suisse Romande-en bref
Le Podcast je me mets à mon compte en Suisse Romande est le seul podcast qui vous parle en 12 courts épisodes des étapes incontournables pour vous mettre à votre compte en Suisse romande. J’ai fait ce podcast parce qu’on me pose beaucoup de question sur la vie à son compte. Beaucoup de gens ont envie de se lancer, mais les informations fiables sont parfois difficiles à trouver. Avec ce podcast, j’espère vous donner des informations fiables et vous donner l’élan de vous lancer.
Les 12 épisodes du podcast Je me mets à mon compte en Suisse Romande sont disponibles sur toutes les plateformes de podcasts et pour vous qui préférez lire, vous trouverez les transcriptions des podcasts sur pilea.ch (ici même).
Commencez par le premier épisode qui vous explique à quoi vous pouvez vous attendre en écoutant ce podcast: Nouveau Podcast: De Quoi Ça Parle?
Retrouvez tous les épisodes et les transcripts à lire (dans chaque article de blog, j’ai ajouté tout un tas de lien utiles vers des ressources supplémentaires): Le podcast Indépendance Day – Je me mets à mon compte en Suisse Romande.
#6 Les choses dont personne ne parle
Transcription
Bonjour ici Isaline Muelhauser du podcast Je me mets à mon compte en Suisse Romande. C’est le podcast où je vous parle en douze courts épisodes, des étapes incontournables pour vous mettre à votre compte en Suisse Romande.
Dans cet épisode, j’aimerais vous parler des choses difficiles dont personne ne parle. La première chose, c’est que quand on se met à son compte, on a quand même beaucoup d’admin. Il faut savoir que quand on est employé, notre entreprise règle beaucoup de choses pour nous donc, il y a des questions que l’entreprise s’est posées et qu’elle a décidées pour les gens qui travaillent pour elle. Mais comme vous êtes à votre compte maintenant, c’est vous qui allez devoir prendre ces décisions, et c’est vous qui allez devoir effectuer cet admin. Surtout dans la première année où on se met à son compte il y a beaucoup d’administrations à faire. Ça c’est un petit peu le côté négatif dans le sens où personnellement je m’imaginais, je suis consultante SEO donc, je vais passer cent pour cent de mon temps à faire l’activité que j’aime, soit fournir des conseils dans le domaine du référencement web. En fait ce n’est pas vraiment vrai parce que si je réserve tout mon temps pour fournir des conseils dans le référencement web, il va me manquer beaucoup de temps pour faire toute cette partie administrative qui est absolument indispensable.
Donc, la première chose dont personne ne parle, ou personne ne parle suffisamment de mon point de vue, c’est qu’en fait, quand on est une raison individuelle, on exerce en raison individuelle on est vraiment une entreprise. Ça veut dire que toutes les activités que doit faire une entreprise, on devra aussi les faire. On devra faire la comptabilité, on devra penser à la prévoyance, on devra penser à la TVA, ça veut dire en quelque sorte que nous, si on est qu’une personne qui travaille pour nous-mêmes, on aura plusieurs casquettes, donc parfois on a la casquette de la personne de la comptabilité qui envoie les factures. Parfois on a la casquette de la personne qui fournit du consulting et parfois on a la personne qui fait de la stratégie business, on se dit où est-ce qu’on va investir et parfois on a la personne aussi des RH et on va se dire est-ce que vraiment j’ai besoin de me payer cette nouvelle formation qui coûte X milliers de francs ou est-ce que vraiment j’ai besoin d’aller à cette conférence.
Parce que finalement, c’est des frais et c’est des frais de l’entreprise. Ça veut dire qu’on a finalement toutes ces casquettes. Ce qui m’a vraiment été utile, c’est de virtuellement changer de casquette. En tout cas dans ma tête d’avoir parfois des dialogues entre moi-même Isaline, spécialiste SEO et entre moi-même Isaline consultante RH où je me dis, qu’est-ce qui est bon pour mon entreprise ou Isaline comptable qui dit à la personne qui fait la consultation est-ce que maintenant tu as terminé ce projet est-ce que tu peux envoyer cette facture. Donc, on a vraiment ces plusieurs casquettes et on est obligé de faire toutes ces activités si on veut que l’entreprise tourne. Ça, c’est la première chose dont on ne parle pas parce qu’on a un peu cette vision « Ouais, on va gérer des choses, je ne sais pas la vie d’entrepreneur whatever that is. Donc, non, c’est très simple en fait, on a tous les postes indispensables que vous pouvez voir dans une entreprise qui est une SA ou une SARL vous allez devoir plus ou moins vous poser la question si vous êtes une entreprise individuelle.
Il y a cet aspect où aussi on a beaucoup de décisions à prendre. Tout d’un coup, quand on est une entreprise individuelle, c’est sur moi que repose tout. Ça veut dire que, par exemple, quand je décide de livrer un service, c’est moi seul qui décide, ça c’est suffisamment bon pour que maintenant je l’envoie au client. Si je décide que j’ai besoin de quelqu’un qui doit avoir un œil supplémentaire pour relire ou pour faire des contrôles qualité, je dois moi-même, prendre la décision d’engager quelqu’un qui va faire ce contrôle qualité. Ça veut dire qu’on part de zéro, en quelque sorte, on peut réappliquer des processus qu’on connaît de notre métier, qu’on a pu apprendre ou qu’on a pu voir dans d’autres entreprises. Mais quelque part, c’est toujours nous qui devons prendre la décision, Ok, le processus, je vais le faire comme ça et pas autrement. C’est difficile parce qu’on est sans arrêt en train de prendre des décisions, mais en même temps, c’est bien parce qu’on a la possibilité de changer les processus qui ne nous réussissent pas ou alors de les effectuer en pleine connaissance de cause.
La troisième chose que je n’avais pas très bien réalisé aussi, c’est que c’est un nouveau rythme. Qui dit entreprise individuelle dit beaucoup plus de responsabilité que quand je suis salariée. Ça dépend de votre travail, mais il existe des postes où on peut ouvrir son ordinateur, fermer cet ordinateur et puis on a vraiment un week-end pendant lequel on va peut-être ne pas travailler. Là, tout d’un coup, on a un nouveau rythme parce que c’est nous qui devons prendre la décision d’arrêter de travailler. C’est nous qui devons prendre la décision de plus travailler si on veut être plus rentable ou moins rentable. Les jours de congé ne sont pas payés. Les vacances, elles ne sont pas payées, donc, c’est vraiment un nouveau rythme. Typiquement, de mon point de vue, c’est assez rare que je prenne les jours fériés, en général les fériés j’en profite pour me dire mes clients dorment, je vais être tranquille et je vais pouvoir faire des choses pour mon entreprise par exemple, et je vais peut-être prendre un jour férié à un moment où je sais que d’un point de vue de saison, j’ai un creux. Donc, ça veut dire que j’ai moins ce rythme qu’on imagine un petit peu habituel. On a nos jours fériés, on a nos vacances là dans l’année, mais en fait on a un nouveau rythme. On se dit c’est maintenant moi qui peux décider de quelle heure, à quelle heure je travaille, c’est aussi moi qui dois prendre la responsabilité d’arrêter de travailler quand je suis fatiguée ou de continuer. C’est aussi agréable de pouvoir choisir quand est-ce que je prends les congés, je prends les congés par rapport à ce qui est le meilleur pour mon entreprise ou est-ce que je veux prendre les jours de congé comme habituel comme je les avais quand j’étais employée. Donc il y a vraiment un nouveau rythme et qui se traduit par tout un set de nouvelles libertés et de nouvelles responsabilités. Je pense que d’un côté, il n’y a pas de recette miracle et il n’y a pas vraiment besoin d’idéaliser non plus. De mon point de vue, j’ai reproduit quelque chose qui était d’assez standard dans le sens où je travaille, de huit heures jusqu’à dix-huit, dix-neuf heures si nécessaire.
Si je peux prendre une pause à midi, je prends en général ma pause à midi au même horaire que tout le monde et ça permet, si on travaille avec des clients ou d’autres personnes, d’être là et d’être disponible quand nos clients ont besoin de nous. On remarque par exemple que moi j’ai certains clients, je sais, ou certaines clientes qui ne sont pas là certains jours de la semaine ou qui font autre chose. Du coup, ça me permet un peu d’organiser mon temps par rapport à ma charge de travail. Je pense qu’il n’y a pas de recette miracle. De mon point de vue, ce qui m’a aidé au début, c’est de partir de quelque chose de très standard. J’étais plusieurs années avec un rythme vraiment hyper standard, où j’ai des heures, on va dire des heures de bureau assez traditionnelles puis après, c’est une question tout à fait personnelle de se permettre ou pas, de travailler moins longtemps, plus longtemps ou travailler sur six jours mais moins, travailler sur sept jours mais moins ou prendre plus de jours de congés. Ça c’est vraiment tout à fait personnel et ça relève de vos besoins en tant qu’entreprise et en tant que personne.
Voilà, je pense que ça résume bien les choses difficiles. Il y avait vraiment le côté de tout cet administratif, ce côté prise de décision, le nouveau rythme, liberté et responsabilité, c’était vraiment les choses principales.
Je voulais vous dire encore ce qui m’avait servi en tant qu’entreprise individuelle, c’est d’appliquer ce que j’appelle ma mentalité d’athlète, qui est beaucoup de rigueur et de discipline, dans le sens où, pour moi, développer une entreprise, c’est un peu comme préparer un marathon ou s’entraîner pour une course. Le travail se fait bien en amont et de manière très régulière par rapport au jour où on va livrer le travail ou au jour où on va avoir un succès par exemple. Ça m’a vraiment aidé de me discipliner par rapport à mon temps de travail et d’être vraiment rigoureuse par rapport à qu’est-ce que je fais, quand je le fais, comment je m’organise, quelles sont mes étapes ? Ça m’a permis aussi de voir que j’avançais et de voir qu’il se passait des choses dans mon entreprise. Ça, c’est un petit peu la chose, je dirais le côté planification que je peux vraiment recommander parce que personnellement, ça m’a beaucoup servi.
Voilà, si vous avez trouvé ce contenu intéressant, vous pouvez aussi le retrouver par écrit si vous n’avez pas tout pu bien entendre. Bien entendu, sur PILEA.ch, vous retrouvez toutes les transcriptions de ce que je vous ai dit avec des liens au cas où des liens m’ont été utiles. On se retrouvera dans le prochain épisode où je parlerai de la forme juridique de l’entreprise.
À bientôt !